When, the senses quelled and eyes half-closed,
We feel, beloved, a gentle, animal
Calm descend, a snow of ash, invincible
On the bright, impassioned fire that blazed,
We are content. Without regret or trepidation
The heart drowses peacefully; thoughtless,
We dream blurred dreams of expended excess
And drift toward a vague oblivion.
– But when we have resisted such frenzies
And have held back from quaffing to its lees
The entire, enervating cup of pleasure,
What joy to have still the spur of longing
And to suffer, forever, like moths thronging
Our darkness, all the gyring birds of desire.
Raffinement
Quand, les sens apaisés et les yeux
demi-clos,
Nous sentons, ô très chère, invincible descendre
Le beau calme animal neigeant comme une cendre
Sur le feu clair, ardent, qui flamboyait tantôt,
Nous sentons, ô très chère, invincible descendre
Le beau calme animal neigeant comme une cendre
Sur le feu clair, ardent, qui flamboyait tantôt,
On est heureux! Le cœur s’endort,
tout doucement,
Sans regret, sans frisson; et l’âme sans pensée,
On songe vaguement aux forces dépensées,
Et l’on flotte en un vague anéantissement.
Sans regret, sans frisson; et l’âme sans pensée,
On songe vaguement aux forces dépensées,
Et l’on flotte en un vague anéantissement.
Mais, lorsque nous avons refusé la
folie
Et que nous n’avons pas voulu jusqu’à la lie
Boire la coupe entière et fade du plaisir,
Et que nous n’avons pas voulu jusqu’à la lie
Boire la coupe entière et fade du plaisir,
Quel bonheur de garder l’aiguillon
dans nos veines
Et de sentir toujours, comme un vol de phalène,
Planer autour de nous les oiseaux du désir.
Et de sentir toujours, comme un vol de phalène,
Planer autour de nous les oiseaux du désir.
No comments:
Post a Comment